Bruxelles: Parc Royal
HistoriqueLa création du Parc Royal coïncide avec celle de la place Royale, édifiée à partir de 1775 sur les ruines du château des ducs de Brabant, situé au sommet du Coudenberg et appelé communément depuis l'incendie qui l'a ravagé en 1731, « l'Ancienne Cour » ou « la Cour brulée ».La volonté du concepteur du plan du quartier, Barnabé Guimard assisté, pour l’aménagement du parc, de Joachim Zinner, était de faire, du quadrilatère formé par le parc, un point central de réorganisation du quartier environnant en le dotant de bonnes communications avec la ville en expansion. Les travaux s’étaleront de 1776 à 1783. Tout est aplani et refait : 1 218 arbres sont abattus pour tracer les nouvelles allées en patte-d’oie qui relient le Palais de justice de Bruxelles, le Palais royal de Bruxelles, le palais de la Nation et la place du Trône.Mais en 1793, les occupants révolutionnaires français le ravagent et abattent sauvagement les statues et les bustes des empereurs romains dont on l’avait orné.En 1817, la Ville de Bruxelles répare les dégâts et repeuple bientôt le parc de statues et de bustes actuels.Lors de la révolution d’indépendance de la Belgique, le parc sert de refuge à l’armée hollandaise assiégée par les insurgés du 23 au 27 septembre 1830, date de sa retraite vers Anvers.Du côté de la place des Palais, deux dépressions de terrain de huit mètres de profondeur surprennent le visiteur. Vestiges de l’ancien parc, les bas-fonds n’ont pas été entièrement comblés au moment de l’aménagement. L’ampleur de la tâche a fait reculer ses concepteurs. Aussi ont-ils été dessinés en jardins à l’anglaise et clôturés. En 1830, ils serviront d’abri et de tombeau aux troupes hollandaises acculées par les insurgés. Au fil du temps, leur réputation de lieu de perdition, théâtre en plein jour de scènes contraires aux bonnes mœurs, aboutira à leur fermeture au public. Le mur de soutènement, surmonté d’une balustrade, est ajouté en 1907 par l’architecte de Léopold II, Henri Maquet.Abri anti-aérienSous le parc de Bruxelles se dissimule un abri anti-aérien, dont l'emplacement fut sans doute déterminé par la proximité du Parlement et du Palais royal. Construit en 1939, il était destiné à abriter le Centre Général de Renseignement et d'Alerte, qui s'occupait de la surveillance de l'espace aérien belge. Au cours de la Seconde guerre mondiale, l'endroit fut utilisé par l'occupant allemand, pour centraliser l'activité des équipes de radiogoniométrie qui travaillaient à repérer les postes émetteurs de la Résistance. Au cours de la Guerre froide, l'endroit fut aménagé en abri antiatomique, puis, à partir de 1960, affecté à la Protection civile pour actionner les commandes des sirènes de prévention à destination de la population tous les premiers jeudis du mois. Le lieu, accessible depuis le Cercle Gaulois, est actuellement désaffecté.Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Parc_de_Bruxelles